La Suède est en passe de devenir la première société au monde sans espèce ni quelconque argent liquide. Cette nouvelle ravira probablement énormément de monde, mais un problème reste entier : celui du suivi systématique de toutes les transactions. Cela pose des questions notamment du point de vue de la protection de la vie privée. Fort heureusement, Bitcoin est là pour nous aider.

L’argent liquide en voie de disparition en Suède

De nombreuses institutions financières suédoises ont pu noter que les entreprises ne tiraient aucun avantage de l’utilisation d’espèces. L’argent liquide ne leur offre aucune donnée personnelles exploitables et doit être gérée physiquement. La finance se dirige potentiellement vers les paiements électroniques, la Suède menant le cortège.
Des rapports montrent que 900 des 1600 entreprises bancaires suédoises ne stockent désormais plus d’espèces, et qu’elles refusent les dépôts. Il y a une diminution progressive du nombre de distributeurs de billets, et la circulation en espèce de la Couronne suédoise est passée de 106 milliards en 2009 à 60 milliards en 2016.
D’après Visa, le paiement par carte bancaire en Suède est trois fois plus utilisé que dans les autres pays. Swish, une appli mobile très populaire dans le pays, utilise les numéros de téléphone afin de permettre à quiconque possède un smartphone, de transférer de l’argent d’un compte en banque à un autre en temps réel. Les développeurs de Swish incluent Norea, Handelsbanken, SEB , Danske Bank et Swedbank, des acteurs majeurs de l’industrie financière Suédoise.
« Je n’utilise plus d’espèces, pour quoi que ce soit. Ce n’est juste plus nécessaire. Les boutiques n’en veulent pas, beaucoup de banques n’en possèdent même pas. On utilise une carte ou un téléphone, même pour acheter un journal ou des bonbons. » Louis Henrikson, professeur assistant
« On ne veut pas être a la traîne en acceptant le liquide pendant que ce dernier se meure … il y avait toujours un tel sentiment d’insécurité … Ca me faisait me demander : que se passerait-il si nous étions dans une société sans espèce, et que les voleurs ne pouvaient receler leurs larcins ? » Bjorn Ulvaeus, du musée « Abba »
Cela a mené les principales banques de Suède, tel que Riksbank, à se demander si le pays devrait introduire une forme digitale de monnaie soutenue par l’état, Bitcoin étant l’une des principales solutions.

Les pays scandinaves à la pointe du paiement électronique

D’autres pays scandinaves, tels que la Norvège ou le Danemark, ont déjà exprimé leurs envies d’abolir les espèces.
Le Danemark a déjà proposé d’autoriser la plupart des commerçants (à l’exception de services essentiels, tels que les hôpitaux ou les centres postaux) d’effectuer toutes leurs transactions électroniquement, de bannir les espèces pour ainsi dire. De plus, le gouvernement danois a posé une date limite en 2030 pour se débarrasser totalement du paiement en argent liquide.
On pourrait également citer l’analyse de Trond Bentestuen, dirigeant de la banque DNB (la plus grande banque de Norvège), qui relève que plus de la moitié des paiements en espèces dans le pays sont effectués sans contrôles bancaires, et pourraient être ainsi utilisés à des fins illégales.
« Aujourd’hui, il y a environ 50 milliards de Couronnes en circulation, et [la banque centrale]Norges Bank peut seulement rendre compte de 40% de leur utilisation. Ce qui signifie que 60% de l’utilisation d’espèce se fait hors de tout contrôle. Nous pensons que cela tient du blanchissement d’argent, ou bien à des dessous de table. » Trond Bentestuen
Manifestement, ces pays scandinaves sont fortement impliqués dans la réalisation de ce but, a l’image de la Suède qui utilise la technologie blockchain dans leurs services publiques, incluant par exemple les registres fonciers.
Le problème du « tout bancaire », c’est que cela menace les données personnelles des individus. C’est là que Bitcoin rentre en jeu. Ses utilisateurs n’ont pas besoin de comptes en banque, et peuvent dépenser leur argent avec un degré d’anonymat plus proche de l’argent liquide que de l’argent électronique passant par une banque. Reste à résoudre le problème de la publicité totale des transactions.